Atelier Suzon

Pour l'art, pour le plaisir ou pour l'histoire... une courtepointe. Suzon

 

Historique

 

On ne connaît pas exactement les origines de la courtepointe. Il y a très peu de documents sur ce sujet datant d'avant 1750. Au 18e siècle, beaucoup de vêtements étaient matelassés en Angleterre tel que; les jupons, les bonnets des femmes ainsi que les vestes des hommes.

Le matelassage fut importé en Amérique du Nord au 18e siècle par les premiers immigrants européens. Les dames confectionnaient des courtepointes parce que les tissus étaient très chers, il faisait froid et il n'y avait pas ou très peu de chauffage. Les retailles de tissu étaient alors gardées pour la confection des courtepointes.

Les premières leçons étaient apprises dans les maisons des veilles dames quand on visitait les voisins ou dans le hall de l'église.
Les courtepointes sont associées à plusieurs moments personnels de joie ou de tristesse. Les courtepointes étaient confectionnées pour une naissance ou un mariage, quand un garçon avait 21 ans on lui faisait une courtepointe avec des dessins qui le représentaient dans ses couleurs préférées. Aussi quand une personne décédait, on confectionnait une courtepointe avec ses vêtements en souvenir de celle-ci.

On disait que pour une fille; il était bon d'avoir fait 12 courtepointes bien matelassées avant d'être fiancée. Une treizième serait réalisé entre les fiançailles et le mariage car après, elle n'aurait plus le temps d'en coudre.

Les motifs européens portaient rarement un nom précis, par contre les motifs américains étaient toujours baptisés. Certains motifs étaient connus sous le même nom sur tout le territoire des États-Unis, mais d'autres ont reçu des appellations variées selon la région.

Jusque vers 1950, la tradition qui était principalement rurale se transférait d'une génération à une autre. Selon un sondage paru dans la revue « Quilter's Newsletter Magazine », les femmes apprenaient à faire des courtepointes à 11 ans en 1920, à 14 ans en 1940 et à 20 ans en 1960. Et le premier motif appris était le jardin de grand-mère (hexagone), le 9 morceaux (nine-patch) ou l'appliqué.

1700 à 1800

Le coton employé pour rembourrer les courtepointes était remplies de graines de cette plante car l'on n'avait pas encore inventé la machine pour les extraire. Quelques courtepointes rembourré de coton sans graines datant de cette époque ont été trouvées. Probablement qu'elles provenaient du Sud et qu'elles ont été confectionnées dans des familles plutôt aisées qui avaient des esclaves pour égrener le coton.

Après 1750

Les tissus imprimés commencent à apparaître avec la découverte de l'imprimerie à la plaque de cuivre.

Avant 1813

La couleur verte est très peu employée car on ne pouvait pas obtenir une teinture verte qui ne déteigne pas.

1880

A cette époque, les courtepointes avec signatures étaient populaires. Plusieurs de ces courtepointes, fussent acquises pour l'histoire. Avec le ou les noms de famille inscrits dessus, il était possible de découvrir où la courtepointe était faite, la localité de la ou les personnes qui avaient travaillé sur la courtepointe et souvent ces courtepointes étaient vendues pour une levée de fond pour leur église. Parfois même des personnes dans la communauté payaient pour avoir leurs noms brodés.

Fin 1800 - Début 1900

L'intérêt pour la confection de courtepointe connu une désaffection quasi générale. Il était passé de mode, les couvertures de bonne fabrication en usine commençaient largement à être disponible, elles ne coûtaient pas très cher, étaient plus légères et plus chaudes. Le chauffage domestique arriva dans les maisons alors plus besoin d'empiler plusieurs couvertures sur nous pour avoir chaud.

Le statut de la femme s'est modifié, elles avaient accès à l'instruction alors, elles pouvaient se chercher des occupations hors de la sphère domestique. Toutefois, bien après 1900, les gens dans les campagnes du Canada et des États-Unis restaient dépendants des traditions artisanales de courtepointe, par souci d'économie.

Depuis 1975

On constate un nouvel engouement pour cette activité, considérée par certains comme une forme d'art à part entière. Cela est dû à une importante expositon d'anciennes courtepointes américaines présentées en 1972 aux États-Unis qui suscita un intérêt nouveau. Pour la première fois, des courtepointes étaient présentées comme des oeuvres d'art et cette perception entraîna un effet de vague. L'exposition fut aussi présentée au Musée des Arts Décoratif à Paris. Et aujourd'hui des milliers de femmes, à travers le monde, se passionnent pour ces techniques et cet art dont elles reproduisent les chefs-d'oeuvre du passé, mais qu'elles adaptent aussi à leur époque, créant des oeuvres originales, fruits de leurs recherches et de leurs expressions personnelles.

Aujourd'hui, cet art est considéré comme une activité de loisirs à la fois gratifiante et créative.